Cousine de la salsa, le mambo fut la danse latine la plus connue et la plus adoptée par la foule. L’origine et le précurseur de ce rythme font un sujet de controverse. En revanche, il existe quelques pistes possibles. Tout savoir.
Le mambo : de quoi s’agit-il ?
Le mambo désigne un genre musical et un style de danse qui a été créé au Cuba en 1930. Mélangeant du son cubain et du son montuno, il se danse sur un rythme de 4/4. Les instruments de musique qui sont utilisés pour donner naissance mambo sont les trompettes, le piano, les saxophones, la contrebasse, les timbales, les cencerros, les bongos, les guiros, les macaras et les congas. Grâce à des célèbres musiciens comme Cachao, Dámaso Pérez Prado, José Curbelo et Benny Moré, ce style musical est devenu de plus en plus populaire.
Les origines du Mambo
Selon l’histoire, le mambo est né du danzón, un genre musical créé à Matanzas qui s’avère son plus proche parent. Concrètement, Orestes Lopez a composé un danzón intitulé « Mambo » pour son groupe en 1938. La musique se terminait par une improvisation avec un rythme plus rapide, une cadence qui n’a jamais été connue dans ce style de musique. De son côté, Arcaño, un leader du même groupe, commença à modifier quelque peu la composition des instruments habituels du groupe. Il a, par exemple, remplacé la basse usuelle par une basse de son qui donna naissance au danzón-mambo. Dans la musique nouvellement créée, le mambo se réfère à la section rapide qui a été placée à la fin du morceau. Le danzón, quant à lui, se base aux deux sections de la musique du même nom. Lorsque ces musiciens ont commencé à enregistrer les morceaux qui ne jouaient que les sections finales, le mambo était né comme un genre musical à part entière. Par ailleurs, il faut noter que différemment du rythme initial donnant naissance mambo, le rythme qu’on connaît aujourd’hui est le fruit de nombreux raffinements.
Le mambo et Arsenio Rodriguez
Arsenio Rodriguez serait aussi un contributeur dans la naissance mambo. Il s’agit d’un musicien et compositeur cubain s’avérant être le précurseur du son montuno, un mélange du guaguanco et du son cubain. En effet, il est reconnu pour avoir ajouté deux instruments, notamment les congas et la cloche Campana dans divers morceaux. Aussi, le style de jeu syncopé sur le montuno avec lequel on le reconnait est très utilisé dans le mambo.